C'est une petite troupe de Bernaches cravant qui a fait escale sur le territoire de notre commune avant de reprendre son périple.
La Bernache cravant ressemble à une petite oie à dominante sombre. La tête, le cou, la poitrine, la queue, le bec et les pattes sont noirs tandis que le dessus du corps est gris brun avec des bordures claires. Le dessous du corps et les ailes sont gris brunâtre.
L'adulte se distingue du jeune par la tache blanche qu'il arbore de chaque côté du cou, formant une cravate d'où est tiré le nom spécifique français.
Cet oiseau mesure entre 51 et 66 cm de longueur pour une envergure de 105 à 117 cm et une masse de 1,2 à 1,7 kg.
La zone de nidification de la Bernache cravant s'étend dans la toundra de tout l'hémisphère nord.
La reproduction a lieu au mois de juin, la Bernache cravant niche en petites colonies souvent sur des îles. Le départ en migration a lieu dès la fin du mois de septembre.
C'est une espèce avant tout marine que l'on rencontre rarement en eaux douces. Cependant, pendant la migration ou sur ses lieux d'hivernage, la Bernache cravant fréquente les prairies pâturées comme c'est le cas ici.
La Bernache cravant bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.
Un voyage périlleux !
Après leur reproduction dans la toundra sibérienne, l’hiver qui s’approche va priver les bernaches de leurs ressources alimentaires.
Elles vont donc quitter ces territoires du grand nord pour descendre vers le sud.
C’est la migration "postnuptiale", qui s’effectue de la fin août à novembre.
Pendant ce voyage le long des côtes, les Bernaches peuvent couvrir jusqu'à 6000 kilomètres afin de rejoindre leurs lieux d'hivernage.
Elles volent essentiellement de jour, se posant pour dormir.
Au deux tiers de leur parcours, les Bernaches font une escale majeure dans la mer de Wadden.
Située sur le littoral de la mer du Nord, entre l’Allemagne et les Pays-Bas, la mer de Wadden est devenue le lieu de rassemblement de dizaines de milliers de Bernaches venues de toute l’Europe du Nord. Elles y restent le temps de muer, de changer leurs plumes usagées, avant de repartir et de se disperser ensuite au sud, pour une grande part sur le littoral Français.
Carte de migration de la Bernache Cravant.
Précision : La sous espèce de Bernache cravant que j'ai photographiée à Equihen est la Branta bernicla bernicla, qui se reproduit en Russie ou en Sibérie (zone rouge de la carte) puis migre par la Baltique vers le Nord Ouest de l’Europe.
A la fin de l'hiver, aprés avoir repris des forces sur notre littoral, les Bernaches repartiront vers leurs sites de nidification : C'est la migration "prénuptiale".
Toutes ne reviendront pas. Les voyages de migration sont dangereux.
Seuls 50 à 70 % des individus survivront à cet aller et retour risqué mais vital pour la survie de l'espèce.
Article publié par YVES Photos Yves Infos et Carte Wikipédia et LPO www.lpoaquitaine.org
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