samedi 8 mai 2021

LA ROUTE DU POISSON EST DE RETOUR EN 2021 !

 Extrait de la page officielle des organisateurs :

"La Route du poisson 2021 se déroulera du 21 au 26 septembre 2021 . 

Course d'attelage d'endurance sur 24 h et 300 km à parcourir, cette mythique route retrace la tradition des chasse-marées qui approvisionnaient au XIXe siècle Paris et l'Ile-de-France en poisson frais depuis le nord de la France.

Née en 1991, pour contribuer à la sauvegarde des races de chevaux de trait, la Route du poisson s’est imposée jusqu’en 2012 comme la plus grande course relais d’attelages de chevaux de trait en Europe.

Du 21 au 26 septembre 2021, après neuf ans de sommeil et pour le 30e anniversaire de sa création, les sabots des chevaux vont de nouveau résonner de Boulogne à Paris. 

Une aventure humaine d’exception, une épopée historique et culturelle inédite."

 

 De nombreuses démonstrations et animations sont prévues au Touquet et à Boulogne pour accompagner l'événement.

Pour plus d'infos consultez la page officielle sur ce lien :  Route du Poisson 2021 Site Officiel

Dans un article de 2014, j'avais évoqué l'histoire des chasse-marées, métier perdu qui gagna ses lettres de noblesse entre le 16eme et le 19eme siècle.

Vous pouvez consulter cet article en cliquant ici : Les Chasse-marée : Les voituriers de la mer

A cette occasion je vous avais présenté une chanson intitulée "Jean de Boulogne", composée et interprétée par Jean-François Battez, et qui relate les péripéties de la vie d'un chasse-marée.

Cette chanson est un hommage poignant à la dureté de ce métier.

J'avais mis en ligne la version studio de la chanson qu'on retrouve sur l'album "Entre le ciel et l'eau" de l'artiste.

Voici une version en public, extraite d'un concert donné à Amiens par le chanteur. (Paroles sous la vidéo)

 

Paroles de  Jean de Boulogne :

Je suis Jean de Boulogne, Chasse-Marée de Picardie si fier de ma besogne mener du poisson à Paris.

Sans un instant de trop, moi je n’ai qu’une seule journée pour atteindre au triple galop la porte au Faubourg Poissonnier.

Sur mon chariot j’ai vingt quintaux de pichons frais de la marée, par le devant cinq chevaux les plus beaux des grands Boulonnais.

Monté en croupe pour mieux conduire, je sais pousser, je sais freiner, je sais les pentes où l’on chavire, j’y vais la nuit les yeux fermés.

Holà ! Garez-vous donc ! Chasse-marée de Picardie ! Holà ! Garez-vous donc ! On m’attend à Paris !

Je suis fils de charretier et tant de fois j’ai vu mon père faire ces chariots, ces grands paniers, arcs tendus pour fendre l’air.

Que l’idée m’est venue, d’en devenir le maître, fils de charretier, Chasse-marée, c’est ainsi que dieu m’a fait naître.

J’ai débuté enfant par les chemins pierreux, petit mouilleur de frein, je n’étais pas peureux

Tant y’a des bosses et des cahots où des carrosses feraient des tonneaux, tant y’a des rues et des ornières où des charrues casseraient leur fer.

Holà ! Garez-vous donc ! Chasse-marée de Picardie ! Holà ! Garez-vous donc ! On m’attend à Paris !

A quatorze ans, j’ai pris la selle, seigneur de ma folle équipée aux grandes larmes des pucelles qui me voyaient déjà tomber.

Car les chemins en ont tués bien des gaillards de mon pays morts sous la roue, sur le pavé, au péché de s’être endormi.

Des yeux des gueuses je n’ai que faire aux relais où je prends chevaux car moi ma mie c’est la crinière qui vient me caresser le dos.

Et j’ai sur moi l’odeur du vent parfum des fées, filles des bois que j’aperçois de temps en temps flottant sur l’ombre qui nous noie.

Holà ! Garez-vous donc ! Chasse-marée de Picardie ! Holà ! Garez-vous donc ! On m’attend à Paris !

 Un jour j’ai failli chavirer par trop de routes dans le mois, las je me suis mis à rêver qu’un poète vantait mes exploits.

« En ce temps-là, la Picardie allait du Tréport en Calaisis et des hommes au prix de leur vie montaient le poisson à Paris.

Sorti de la Manche à minuit, grillade à Montmartre à midi, mais quels grands mages ont fait ceci ? Les Chasse-marée de Picardie ! »

Et sous les cris et les bravos, un hennissement m’a rappelé, j’allais glisser sous le tombereau mon cheval m’avait réveillé.

Holà ! Gare à toi donc ! Chasse-marée de Picardie ! Holà ! Gare à toi donc ! Et tant pis pour Paris !

Alors j’aimerais que le poète ajoute un vers à nos mémoires pour dire que les chevaux, en fait... bien plus que nous ont fait l’histoire.


Jean de Boulogne Paroles et Musique Jean François Battez

Retrouvez cet artiste sur son site : Jean François Battez Site Officiel

Suivez Jean-François sur sa page Facebook : Jean-François Battez Facebook

 

Article publié par Yves  ©  Mai 2021   Vidéo Yves    Affiche cote-dopale.com    


1 commentaire:

Anne So a dit…

Heureuse de voir revenir cette belle manifestation
Quant à la chanson quel frisson ! Bravo

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